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Tous les parents veulent ce qu’il y a de mieux pour leur(s) enfant(s). Pour bien le préparer à la vie, mais aussi pour être sûrs qu’il(s) grandisse(nt) dans les meilleures conditions.
Les choix alimentaires sont donc déterminants, et ce, dès les premiers mois de la vie. Alors que l’enfant se construit, ses besoins en nutriments essentiels doivent impérativement être couverts.
Sans parler du fait que les bonnes habitudes acquises dès l’enfance resteront à vie.
Et le goût se forme très tôt, avec une attirance innée pour le sucré qui ne doit pas être encouragée.
Toute la difficulté consiste alors à veiller à proposer à l’enfant une alimentation variée, équilibrée, en respectant ses goûts, tout en tenant compte d’éventuelles intolérances.

 

La voie lactée


Pour un bébé, le lait maternel est, sans conteste, la meilleure nourriture qui soit.
Non seulement le lait de sa mère a une composition idéale, parfaitement adaptée pour lui permettre de grandir harmonieusement : il apporte 9 g de protéines (caséines, lactoferrine, enzymes…) par litre (contre 35 g dans le lait de vache), sa teneur en lactose est adaptée au développement de son cerveau, il est riche en acides gras insaturés très assimilables, en facteurs de défense (immunoglobulines, lysozyme, leucocytes)…
Mais l’allaitement maternel favorise en plus, par sa proximité, une relation privilégiée entre la mère et son enfant, rassurante, réconfortante qui l’aidera à bien faire ses premiers pas dans la vie.
Seulement, certaines mères ne peuvent, ou ne veulent, pas allaiter. Et ce fait ne peut être remis en cause car il ressort d’une décision on ne peut plus personnelle.

Aussi, dans ce cas, quel aliment de substitution donner à l’enfant ?
La solution la plus courante revient alors à opter pour des laits maternisés à base de lait de vache enrichi en vitamines, acides gras… pour répondre aux besoins des tout petits :

  •     Les laits 1er âge ou « laits pour nourrissons » adaptés à l’enfant dès sa naissance : ils contiennent des protéines remaniées pour se rapprocher le plus possible de celles du lait maternel, des matières grasses (le plus souvent d’origine végétale), des glucides (lactose et / ou malto-dextrines), tous les minéraux nécessaires à l’enfant, des vitamines  (surtout C et D), et en moyenne 88% d’eau pour l’hydratation.

 

Il existe en plus des laits spécifiques : hypoallergéniques dans lesquels les protéines de lait de vache sont rendues moins allergisantes ; anti-reflux contenant un épaississant qui atténue la remontée du lait de l’estomac dans la bouche ; des laits fermentés ou acidifiés, préconisés en cas de troubles digestifs (ballonnements, coliques…), des laits pour enfants prématurés ou de petit poids à la naissance…

 

  •     A partir de 4 mois : les laits 2e âge ou « de suite » qui contiennent moins de protéines, mais plus d’acides gras essentiels, avec du fer et des vitamines C, D et E.

 

Ces laits constitueront l’alimentation principale de l’enfant de 4 à 6 mois, voire 12 mois, à raison d’1/2 litre par jour, réparti sur 2 à 3 biberons.



Pour les parents qui souhaitent éviter ce lait animal, le lait de jument est une très bonne alternative car il est le plus proche, par sa composition, du lait maternel. Mais le lait de jument présente par contre l’inconvénient d’être assez cher et moins facile à trouver que son homologue de vache. Il pourra être choisi frais, lyophilisé ou en poudre.

Peut-on donner du lait de chèvre aux bébés ? Sa composition est assez proche de celle du lait de vache, mais il contient très peu de fer, d’acide folique et vitamine B12 et doit donc être enrichi sous peine d’anémie. Il n’est donc pas adapté aux besoins du nourrisson, mais pourra éventuellement être donné vers la fin de la première année de l’enfant.

 

La question végétale

Que faut-il penser des boissons végétales à base de soja, amande ou riz pour les bébés ??S’il est riche en protéines, le lait de soja n’est pas pour autant suffisamment complet pour satisfaire les besoins du bébé. Un risque de carence, voire de dénutrition, survient alors. ?De plus, le soja contient des isoflavones, molécules œstrogènes-like, c’est-à-dire dont la structure et les effets se rapprochent des œstrogènes de la femme. Cette action hormonale qui est recherchée pour les femmes lors de la ménopause, ne convient pas pour les enfants, surtout les petits garçons qui pourraient se trouver ainsi « féminisés ».
Le lait d’amande ne peut non plus remplacer le lait maternel ou de vache à part entière. Cependant, mélangé à du lait de blé, sa composition répondra mieux aux besoins de l’enfant, et cette association le rendra plus assimilable car le lait de blé favorise la digestion du lait d’amande grâce au maltosage qui se créé.
Ces boissons végétales ne peuvent donc constituer la nourriture exclusive du bébé, mais peuvent lui être donnés une fois par jour, en complément d’un lait maternisé d’origine animale.

 

A la découverte du goût


A partir du 4e mois, la diversification alimentaire va débuter pour initier l’enfant à des saveurs différentes de celles du lait et répondre à de nouveaux besoins. En cas d’allergie, elle peut être repoussée à 6 mois.
Bébé va alors découvrir progressivement de nouveaux aliments : céréales, fruits, légumes, œufs (le jaune seul d’abord car le blanc est potentiellement allergisant)… D’abord sous forme semi-liquide, puis très finement mixés pour s’adapter à sa dentition et à son système digestif, et ensuite en petits morceaux.
Cette étape est cruciale pour l’évolution de l’enfant car elle a un rôle éducatif, et c’est aussi le moment pour les parents d’éveiller le goût de leur enfant et de lui inculquer de bonnes habitudes.
Cette diversification suit aussi le développement neuro-musculaire et psychomoteur de l’enfant qui, de la position couchée, va passer en position assise, et voudra alors attraper sa cuillère. Elle est aussi bien évidemment liée à l’apparition des premières dents : molaires et canines, qui vont permettre de passer des préparations liquides à des textures avec grumeaux puis morceaux de plus en plus gros.

Ainsi, vers 4 mois, soit le bébé est allaité, soit il doit recevoir de 600 à 800 ml de préparation pour nourrisson, avec, en complément :

  •     un peu de farine de préférence sans gluten (compter 1 puis 2 cuillères à café pour 100 ml de liquide), à ajouter à 1 des 3 ou 4 biberons journaliers
  •     2 à 3 cuillères à café de purée maison ou de petit pot de légumes ou de fruits mixés très finement.

 

Tous les légumes et les pommes de terre peuvent être donnés à l’exception de l’artichaut, du céleri, des choux, navets, poireaux, poivrons, salsifis, petits pois qui fermentent facilement et peuvent provoquer des gaz. De plus le goût fort de certains peut gêner l’enfant.

Pour apporter onctuosité et saveur à ces purées, mais aussi pour couvrir les besoins en lipides de l’enfant (notamment pour son système nerveux et sa peau), il convient d’ajouter 1 à 2 cuillères à café de beurre ou d’huile (colza, soja, maïs, olive en les alternant) de première pression à froid.

Les enfants apprécient spontanément les fruits pour leur goût sucré. Ils seront donnés en jus, compote (sans y ajouter de sucre) ou sous forme crue, bien mûrs et mixés. La banane est un de leurs fruits préférés : elle est à choisir bien mûre, et sera donnée écrasée à la fourchette, sans y ajouter de sucre. Si elle est encore ferme ou verte, il fauta alors la cuire. A cause de leurs grains, les petits fruits rouges (fraises, framboises, mûres et kiwis sont à éviter au début, d’autant que les kiwis peuvent aussi provoquer des allergies.

Les produits laitiers autres que le lait (yaourts, fromage blanc, petits suisses, fromage…) peuvent être introduits à partir de 5 ou 6 mois mais ils ne sont pas destinés à remplacer ce même lait. A 6 / 7 mois, on compte 3 à 4 cuillères à café de fromage blanc ou de petit suisse ou ½ yaourt. Ou encore 1 grosse pincée de fromage râpé ou 1/2 portion de fromage fondu du type crème de gruyère. De 8 mois à 1 an, on pourra ajouter 2 à 3 cuillères à soupe de fromage blanc (environ 60 g) ou 1 yaourt. Des fromages doux pourront aussi être proposés, avec un peu de pain, et du lait pourra être introduit dans des préparations (entremets).

Comme source de féculents, les premiers aliments farineux introduits à 6 mois sont les farines infantiles, puis à 7 / 8 mois, les petits pâtes fines, la semoule et les pommes de terre, incorporés dans le potage ou seuls. Dès lors que l’enfant est en mesure de les manger, on peut lui donner un morceau de pain ou une croute, puis des biscuits (mais sans en abuser car ils contiennent du sucre, et en veillant à ce qu’ils ne soient pas trop friables pour ne pas risquer de « fausse route » au risque que l’enfant s’étrangle ou s’étouffe). Enfin, maïzena, tapioca, semoule et autres farines instantanées pourront être incorporées dans des crèmes.

Les oléagineux devront être donnés avec prudence : leur forme peut non seulement s’avérer dangereuse pour les enfants si une cacahuète ou une noisette vient se coincer dans leur œsophage, mais ils peuvent aussi causer des allergies.

En ce qui concerne les protéines animales :

  •     A 5 / 6 mois, on débute avec 10 g de viande, poisson mixé ou ¼ d’œuf dur (jaune + blanc) ou ½ jaune d’œuf dur par jour ;
  •     A 7 / 8 mois, on passe à 15 à 20 g de viande ou poisson ou 1/3 d’œuf dur entier ou ½ jaune d’œuf dur ;
  •     A 9 / 12 mois, on atteint 20 à 25 g de viande ou poisson ou 1/2 d’œuf dur entier.


Dans le cas où les parents sont végétariens, il convient de donner à l’enfant chaque jour, pour couvrir ses besoins en protéines (les fameuses « briques de l’organisme »), ½ œuf ou son équivalent en produits laitiers (de ½ à 1 yaourt, 1 portion de fromage fondu, 1 cuillère à café ou à soupe de gruyère râpé…). Le tofu permet d’introduire les légumineuses (sources de protéines végétales) chez l’enfant sans l’inconvénient de leurs fibres  (à l’origine de ballonnements et gaz si elles sont mal digérées). 50 à 60 g de tofu apportent autant de protéines qu’un œuf, mais n’apportent cependant pas de fer.

 

Quelques grandes règles d’ordre général à retenir :

 

  •     Il ne faut jamais forcer un bébé à manger ce qu’il n’aime pas, sous peine de développer une aversion totale de l’aliment, et ce, à vie.
  •     Dès le début de la diversification alimentaire, il convient de saler les préparations le moins possible, car les reins de l’enfant étant immatures, le sel génère un surcroit de travail. De plus, notre alimentation étant globalement déjà trop salée, mieux vaut ne pas habituer trop tôt l’enfant à ce goût.
  •     Même si cela peut paraître évident, rappelons que la seule boisson indispensable à l’enfant est l’eau. Les jus de fruits ou l’eau sucrée entretiennent le goût sucré et sont à éviter absolument dans le biberon du soir sous peine de favoriser l’apparition de caries dentaires. Quant aux sodas, ils sont trop sucrés et peuvent s’avérer excitants. Ceux à base d’édulcorants sont aussi à proscrire.


Il est tout à fait possible de concilier au quotidien équilibre et gourmandise, tout en respectant les besoins de l’enfant et l’aider à bien grandir. Même si les préparations « maison » restent la meilleure solution, il existe désormais des produits de l’industrie agro-alimentaire de très grande qualité qui peuvent être donnés en toute confiance à l’enfant. Que les mères qui travaillent ne culpabilisent donc pas !

 

 

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