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Une tendance de fond se fait nettement sentir depuis quelques temps : le passage (ou le retour) à l’alimentation vivante (ou « raw food » pour les anglophones).
Manger cru est en effet de plus en plus plébiscité pour ses vertus revitalisantes et pour éviter les méfaits de la cuisson.
Voici toutes les bonnes raisons de croire au cru !


L’alimentation vivante pour se revitaliser

Les aliments crus sont naturellement riches en précieux éléments vitaux indispensables aux différents métabolismes, à la digestion,  à la synthèse protéique, à la protection de l’organisme…

L’alimentation vivante permet ainsi d’apporter :
-    Des enzymes : indispensables à la digestion des aliments, ils sont détruits dès que l’aliment est chauffé à plus de 40°C.
-    Des vitamines et minéraux : la vitamine C est très sensible à la chaleur (elle est détruite entre 60 et  75°), des vitamines B (dénaturées à partir de 90°C).
-    De l’énergie vitale : invisible, mais essentielle à la vie, elle provient de l’énergie rayonnante du soleil qui se dépose sur les végétaux par photosynthèse. Elle n’est présente que dans les aliments crus car la cuisson la détruit également.
La naturopathie prône le vitalisme (elle considère que la vie est animée par une force vitale) : les aliments crus y occupent donc une place de choix.


L’alimentation vivante pour préserver les saveurs authentiques

La cuisson transforme la texture et les saveurs des aliments. Dans certains cas, elle les révèle, notamment quand l’aliment ne peut être consommé cru, mais elle peut aussi, si elle est trop poussée (en durée et en température), en dénaturer le goût. Les huiles essentielles auxquelles certains aliments doivent des saveurs aromatiques, sont aussi fragilisées par la cuisson.
Consommer des aliments crus offre ainsi l’avantage de découvrir ou retrouver leur goût originel, sous leur forme authentique, la plus proche de la nature.


L’alimentation vivante pour moins manger

Les aliments crus requièrent une bonne mastication car ils sont moins tendres que lorsqu’ils ont été cuits. Cette étape qui se déroule au niveau de la bouche est indispensable pour faciliter ensuite leur digestion au niveau de l’estomac.

Bien mastiquer va en plus permettre la synthèse d’histamine, laquelle va envoyer des signaux aux centres de la satiété logés dans le cerveau. Au bout de 20 minutes de mastication, la sensation de faim disparait donc.

Par ailleurs, les aliments crus de bonne qualité, bio, de saison, sont très nutritifs : gorgés de nutriments vitaux, ils apportent aux cellules ce dont elles ont précisément besoin. Le corps est donc nourri correctement, avec moins d’aliments, mais mieux.


L’alimentation vivante pour préserver sa santé

La cuisson fait apparaître certains composés toxiques, voire cancérogènes :
- Le phénomène nommé « réaction de Maillard » est responsable du brunissement des aliments (croûte du pain, d’un gâteau…) et de leurs arômes bien spécifiques. Cette sorte de « caramélisation », certes plaisante au goût, s’accompagne de la formation d’acrylamide, une molécule reconnue par l’OMS elle-même comme néfaste pour la santé, car suspectée d’être cancérigène et à risque pour le système nerveux.
- Les nitrosamines générées par la cuisson au barbecue.
- Les benzopyrènes, des molécules aromatiques qui se forment lors du fumage d’un poisson, d’une viande ou d’une charcuterie.

Mauvaises pour la santé, ces substances accélèrent en plus le vieillissement de cellules. Ce phénomène invisible n’en est pas moins délétère.


Les meilleurs aliments vivants

Les fruits et légumes crus sont les stars de l’alimentation vivante puisqu’ils peuvent tous, ou presque (à l’exception des haricots, des poireaux, des pommes de terre), être consommés à l’état brut : râpés, émincés, en jus, en smoothies, en soupes froides, très agréables en été…

Les graines germées sont aussi des aliments vivants par excellence : elles contiennent la quintessence du végétal et permettent de consommer l’aliment sous une autre forme très saine en évitant la cuisson pour les céréales et légumineuses notamment. Elles peuvent être parsemées sur les salades, sans avoir besoin d’en mettre beaucoup car ce sont des mines d’enzymes, fibres et vitamines.

En complément, les herbes et aromates simplement ciselés confèrent leur caractère aromatique et leurs qualités vivantes aux aliments.

Ceux qui consomment encore des produits d’origine animale pourront se régaler d’un tartare de viande rouge, d’un carpaccio de poisson ou de noix de saint Jacques.
Attention, ces aliments étant très fragiles, leur qualité et leur fraîcheur doivent être irréprochables s’ils doivent être consommés crus. Un peu de jus de citron (ou éventuellement de vinaigre) assurera une forme de « cuisson » tant en les préservant des bactéries.

Les super aliments sont également mis à l’honneur dans l’alimentation vivante : spiruline, chlorella, pollen, algues, super fruits (açaï, goji, baobab)… à condition d’être simplement séchés ou déshydratés.

Il est important de préciser ici que les fruits secs et oléagineux sont crus : ils sont simplement séchés naturellement, au soleil ou par déshydratation. Ils sont parfaits pour une collation très saine, pour satisfaire les envies de sucre, pour éviter les gâteaux apéritifs trop salés et trop gras…

En ce qui concerne les céréales, les méthodes de déshydratation et de germination permettent de les consommer crues sous forme de galettes voire même de pain. Le plus connu est le pain essene, confectionné à partir de céréales crues germées et éventuellement des fruits secs, puis séché ou déshydraté à basse température (moins de 40°C). Ce pain est parfait au petit déjeuner ou en collation.

Par ailleurs, les plus gourmands pourront se régaler de fèves de cacao et de chocolat cru. Ce chocolat est non torréfié à haute température mais préparé aux environs de 42  à 45° : il est séché puis concassé à la meule de pierre. Il conserve ainsi ses principes actifs (polyphénols, magnésium, zinc, fer…) tout en libérant des arômes authentiques, très spécifiques et typés qui plaisent aux grands amateurs de chocolat.
Il est enfin possible de cuisiner de délicieux gâteaux crus (et éventuellement vegan) : avec des fruits, des purées d’oléagineux (amande, pistache, noix de cajou, sésame…), de l’avocat (en remplacement du beurre), des bananes, des graines, des flocons de céréales, du cacao cru, des dattes pour sucrer et donner de la consistance…


 
Il ne s’agit pas de passer au 100% cru, seulement de réduire sa consommation d’aliments cuits à très haute température, donc dévitalisés, et d’introduire plus de vivant, donc de vitalité et de santé, dans son quotidien. Il convient de le faire progressivement afin d’y habituer peu à peu l’organisme, car les fibres des végétaux crus peuvent être difficiles à assimiler les premiers temps quand l’intestin est irritable.
L’idéal est de consommer entre un tiers et deux tiers d’aliments crus par jour, en variant les for    mes : jus, salades, chips (de kale, carotte, panais…), graines germées…  Pour y parvenir, on peut s’appuyer sur les nombreux livres dédiés à l’alimentation vivante récemment édités, lesquels proposent des recettes pour cuisiner 100% cru, version salée comme sucrée.


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