Les bienfaits du caféConsommer du café, c’est bon pour la santé, comme le confirme la Fédération Française de Cardiologie, une association reconnue d'utilité publique depuis 1977 et fondée en 1964 par deux cardiologues chercheurs et cliniciens, qui lutte depuis bientôt 60 ans contre les maladies cardio-vasculaires. Sur son site Internet, cette association souligne en effet que le café joue un rôle de stimulant, grâce à sa caféine qui agit sur les neurotransmetteurs du système nerveux central : cela permet d’augmenter l’attention, la vigilance, la concentration et aide à lutter contre la somnolence et l’endormissement. Cette Fédération rappelle par ailleurs que de nombreuses études ont démontré qu’une consommation modérée de caféine (de 1 à 8 tasses de café par jour) améliorait certaines fonctions cognitives comme l’apprentissage ou la mémoire. Ici encore vert, sur l’arbre, le café est un concentré naturel de bienfaits (image vandelinodias via Pixabay) |
Pourquoi il faut boire du café bioS’il faut consommer du café certifié bio, c’est bien sûr parce l’agriculture biologique garantit entre autres le renoncement aux pesticides. Un terme générique qui, rappelons-le, recouvre à la fois les insecticides (contre les insectes qui ravagent les cultures), les acaricides (contre les acariens), les fongicides (contre les champignons et moisissures) et les herbicides (contre les adventices, c’est-à-dire les mauvaises herbes). Ces pesticides sont utilisés pendant ou après (stockage ou transport) la culture des végétaux. Cultivé en bio, le café est meilleur pour notre santé… et celle des producteurs (image Tarrazu via Wikimedia Commons). |
Des pesticides interdits en Europe mais autorisés dans les autres paysUn des problèmes rencontrés avec le café, cultivé pour des raisons évidentes hors de l’Union européenne (seuls les départements et territoires d’Outre-mer français, ainsi que quelques territoires danois, néerlandais et britanniques font « formellement » partie de l’UE), est qu’un grand nombre de pays producteurs autorisent des pesticides interdits chez nous.C’est notamment le cas du Brésil (le plus gros producteur de café du monde, avec environ un tiers de la production mondiale), encore plus pointé du doigt depuis l’arrivée au pouvoir, le 1er janvier 2019, du président d’extrême-droite Jair Bolsonaro. Depuis cette date en effet, 239 pesticides supplémentaires ont été légalisés et mis sur le marché au Brésil. 30 % environ des pesticides utilisés dans ce pays sont interdits en Europe. Parmi eux figurent le paraquat, un herbicide toxique par ingestion sur les poumons, le foie et le tractus gastro-intestinal, très toxique pour les organismes aquatiques, ainsi que le terbufos, un insecticide et nématicide (contre les vers), qui serait impliqué dans l’apparition de lymphomes (cancers du système lymphatique). On retrouve ces pesticides non seulement dans le café mais également dans le soja, les oranges et de nombreux autres produits alimentaires exportés du Brésil. C’est pour cette raison que début 2019, en Suède, la chaine de supermarchés Paradiset a décidé de retirer les produits brésiliens de ses rayons. Concernant la certification bio, ajoutons aussi qu’elle apporte également la garantie de l’absence d’utilisation de produits chimiques pour la production de café décaféiné. Si cette décaféination peut se faire par une extraction à l’eau ou, de plus en plus, par un fluide dit « supercritique » (du CO2, gaz carbonique), elle s’est longtemps faite, et se fait encore, par extraction avec des solvants organiques, généralement un solvant chloré (chloroforme, trichloréthylène et dichlorométhane), qui est ensuite éliminé par distillation, mais dont il reste toujours inévitablement des traces. Des traces qui participent à ce fameux « effet cocktail » préjudiciable à notre santé. |
Le café, le premier produit équitableIl est donc évident que si on consomme du café, il faut impérativement l’acheter en qualité bio. Mais cela n’est pas suffisant : il faut aussi l’acheter certifié équitable, car la plus grande partie des caféiculteurs sont des petits producteurs, en raison du mode de culture de cette plante. Vu le marché mondial (les échanges mondiaux de café représentent entre 10 et 15 milliards de dollars selon les années), cela explique pourquoi le café a été le premier produit à attirer l’attention de ceux pour qui le respect des producteurs était essentiel, matérialisé par l’apparition du label Max Havelaar en 1988.Comme pour l’agriculture biologique en général, inutile de nous étendre ici sur les bienfaits du commerce équitable. Rappelons juste qu’il garantit le paiement d’un prix juste aux producteurs, assure un environnement de travail sain et sûr pour les travailleurs, que ni les femmes ni les enfants sont exploités, etc. |
Préférer les cafés de petits fabricantsCertifié bio c’est impératif, certifié équitable c’est encore mieux, mais le fin du fin c’est du café torréfié par de petits fabricants. La dernière étape, la torréfaction, est un paramètre à ne pas oublier pour bénéficier d’un café de qualité (image 46173 via Pixabay). Les artisans torréfacteurs, de leur côté, travaillant de petits lots de grains verts, utilisent un procédé plus doux et plus lent, durant de 15 à 20 minutes, avec des températures allant de 190 à 230°C. Ce procédé préserve le profil aromatique des grains. Le résultat est donc un café gustativement supérieur et meilleur pour la santé, car préservant les actifs bénéfiques. |