Manger nous est essentiel pour apporter à nos cellules, via les différents aliments qui vont subir les nombreuses étapes de la digestion, les précieux nutriments (protides, lipides, glucides, vitamines, minéraux, oligo-éléments, enzymes…) indispensables à leur bon fonctionnement.
Si les aliments peuvent être considérés comme un carburant pour notre organisme, ils ne doivent pas être réduits à cette seule fonction énergétique.
Nous sommes en effet dotés d’organes des sens pour apprécier la vie comme elle se doit. Et notre langue est parsemée de milliers de papilles gustatives destinées à percevoir les saveurs sucrée, salée, acide, amère.
La Nature a donc tout prévu pour que la notion de goût ne soit pas négligée et pour prendre plaisir à manger !
Bien que les aliments frais, bio et de saison soient naturellement riches en goût, rien n’empêche de les sublimer en les préparant crus ou cuits avec des condiments et aromates de choix.
De plus, de nombreux assaisonnements sont compatibles avec les notions d’équilibre alimentaire et de bien-être. C’est ce que nous allons voir.
La crème des huiles
Avant tout, il est temps de cesser de croire que certaines huiles sont plus grasses (et donc plus caloriques) que d’autres. L’huile d’olive, bien que plus épaisse que certaines huiles, contient, comme toutes les huiles végétales, 100% de lipides et apporte 9 kcal pour 1 g.
Par contre, selon la graine ou le fruit dont elles sont tirées, leur composition en acides gras diffère. On parle ainsi d’Oméga 3 (dans les huiles de lin, cameline, noix…), d’Oméga 6 (les plus courants, dans les huiles de tournesol, arachide…) et d’Oméga 9 (surtout acide oléique, dans l’huile d’olive). Tous ces acides gras ont un intérêt pour la santé (pour le système cardio-vasculaire, la fluidité des membranes des cellules, l’équilibre nerveux…) mais il est essentiel de favoriser les sources d’Oméga 3 car notre alimentation est très (voire trop) riche en Oméga 6.
Le mieux est de conseiller à vos clients de posséder au moins 3 huiles différentes (olive et colza étant les plus recommandées) et d’alterner leur utilisation. Vous pouvez aussi les orienter vers des mélanges d’huiles tout prêts, équilibrés et destinés pour certains à des populations spécifiques (seniors, femmes enceintes, hommes…). Mais il est tout à fait possible d’associer 2 huiles différentes dans un même assaisonnement.
Pour préserver toutes leurs qualités et leurs saveurs, il est préférable de chauffer les huiles le moins possible, le mieux étant de les ajoutant en fin de cuisson, ou même dans l’assiette, sur l’aliment déjà cuit. Une cuisson trop poussée va en effet dénaturer les huiles et peut même faire apparaître des substances toxiques (benzopyrène, acroléine...).
Concernant les quantités, vous pouvez conseiller la consommation de 2 à 3 cuillères à soupe d’huile par jour et par personne, sans que cela nuise à la silhouette. Il s’agit de « bonnes graisses », bien préférables aux sauces toutes faites et aux graisses d’origine animale !
Les huiles, comme tous les corps gras, sont des vecteurs d’onctuosité. Un aliment cuisiné à l’huile sera bien évidemment plus savoureux. De plus, l’huile, comme tout corps gras participe à la lubrification du bol alimentaire. Sa digestion fait intervenir la bile et ses sels biliaires qui sont des laxatifs naturels.
C’est pourquoi on conseille traditionnellement 1 cuillère à soupe d’huile d’olive le matin à jeun pour réveiller un intestin trop paresseux.
Faites tourner le vinaigre
Le vinaigre apporte une délicieuse acidité aux crudités. Balsamique, il fournit une plaisant note sucrée à une sauce et donne la note finale à la cuisson d’une viande, d’un gibier…
Seulement son acidité (son pH peut descendre à 2) ne convient pas à tous les estomacs.
Il peut être remplacé par le jus de citron qui, malgré son goût acide, n’est pas acidifiant car il contient des minéraux (notamment le calcium) qui tamponnent justement l’acidité. Il permet en plus de prévenir l’oxydation et le ramollissement de l’avocat, des champignons…
Le vinaigre de cidre peut être considéré comme un remède de grand-mère pour le soin de la peau, des cheveux… Mais c’est avant tout un condiment de choix aux vertus santé. Riche en phosphore, calcium, magnésium, potassium… il est reminéralisant. Il favorise la digestion, régénère la flore intestinale, stabilise la tension artérielle.
Vous pouvez le conseiller pour toutes sortes d’assaisonnements et pour comme conservateur pour des conserves maison de câpres, cornichons, petits oignons…
Une pointe de sel
Le sel est un exhausteur de saveurs. Sans lui, la cuisine nous paraît bien fade. Les personnes soumises à un régime sans sel prennent d’ailleurs beaucoup moins de plaisir à manger.
Au-delà du sel fin de cuisine, vous pouvez désormais proposer du sel de l’Himalaya, de couleur rose car chargé en minéraux préservés de toute pollution. Ce sel rare est à réserver aux préparations les plus délicates et ne doit pas être cuit.
Les sels aromatisés aux herbes, aux algues… sont une option intéressante pour découvrir de nouvelles saveurs et diminuer sa consommation de sel. Tout comme le gomasio, délicieux mélange de sel et de graines de sésame mixées.
Les sauces à base de soja fermenté comme le shoyu et le tamari permettent également de changer du sel classique et conviennent parfaitement dans une salade composée ou sur des céréales cuites sur un mode nippon.
Des herbes si fines
N’oublions pas les herbes aromatiques, reines des jardinières et des potagers, qui rehaussent les plats et possèdent des vertus santé : digestives (basilic, romarin…) antiseptique (thym…), riche en vitamine C (persil…), diurétique (ciboulette…). Mettez leur bouquet bien à l’honneur sur vos étals et préservez toute leur fraîcheur : leurs arômes attireront à coup sûr les clients !
Du piment dans l’assiette
Enfin, il serait impossible de parler d’assaisonnement sans évoquer les épices. Utilisés à l’origine pour conserver et assainir les aliments, ils se doivent de figurer dans la cuisine, d’autant qu’ils sont aussi bénéfiques pour notre santé : le curcuma est antioxydant et anti-inflammatoire, tout comme le poivre ; le safran est bon pour le cerveau et pour le bien-être au féminin ; le gingembre est digestif et réduit les nausées…
La santé se joue en grande partie dans l’assiette. Vous pouvez jouer le rôle d’éducateur en conseillant vos clients dans leurs achats et en les incitant à cuisiner le plus possible par eux-mêmes.
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