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La course contre le temps


Notre rythme de vie ne cesse de s’accélérer, à croire que les journées ne font plus 24 heures…
Même si de nombreux outils technologiques nous font gagner un temps précieux, ce n’est pas pour autant que nous cuisinons davantage, ni ne passons plus de temps à table.
En France, 1 repas sur 7 est pris hors domicile. En effet, les femmes travaillent de plus en plus et peu d’actifs rentrent déjeuner chez eux le midi.
D’où la très forte augmentation de la consommation de produits transformés, prêts à l’emploi, au détriment des plats « maison ».

 

A table !


Le temps passé à table, s’il augmente avec l’âge (2h34 par jour pour les plus de 60 ans), diminue par contre chez les moins de 40 ans (2h13 en moyenne). Et le temps consacré à la préparation des repas est plus court qu’il y a quelques années, même si on note un succès notable des ateliers cuisine animés par des chefs.
Les horaires de repas sont toujours bien respectés : à 13h, la moitié des français est en train de déjeuner et y consacre en moyenne 31 minutes (contre 1h38 environ il y a 35 ans !).
Mais le dîner se prend par contre plus tard : vers 20h15 et non plus avant 20h comme ce fut longtemps le cas. Ce décalage s’explique notamment par des temps de trajet plus longs entre le lieu travail et le domicile, et par la pratique d’activités, notamment sportives, en fin de journée.

Pour leur déjeuner, les actifs ne bénéficiant pas d’une cantine d’entreprise et ne pouvant déjeuner au restaurant, privilégient la rapidité de préparation et de consommation, la qualité des produits (pour un meilleur équilibre alimentaire), un coût peu élevé.
Les fabricants doivent donc s’adapter pour satisfaire ces 3 critères en proposant des plats cuisinés tout prêts avec réchauffage rapide.
Dans le réseau bio, les fabricants doivent aussi limiter au maximum le suremballage pour rester dans une démarche respectueuse de l’environnement. Ils doivent aussi proposer des plats pouvant être réchauffés hors micro-ondes, et n’exigeant pas une consommation trop importante d’énergie pour leur préparation.
Il est quand même bon de rappeler que le four à micro-ondes n’a pas toujours existé, et qu’il fut un temps, pas si lointain, où l’on réchauffait ses plats au bain marie ou directement dans une casserole. Ces deux modes de chauffage sont toujours d’actualité, même si de nombreux consommateurs semblent l’avoir oublié.

 

Tout un plat


En 2002, 32,2% des consommateurs interrogés dans le cadre d’une étude de l’Inpes déclaraient consommer un plat tout prêt au moins une fois par semaine. Et ils étaient 47,3% en 2008.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, les plus de 55 ans sont les plus grands consommateurs de plats cuisinés : ils représentent 40% du chiffre d’affaires de ce secteur.

Le sandwich conserve les faveurs des français pour le repas de midi : pour son côté traditionnel, la qualité du pain due au savoir-faire reconnu des boulangers, sa facilité et rapidité de consommation (aucun réchauffage, pas de couverts, pas de vaisselle) et son prix très abordable. Aujourd’hui, l’offre s’étoffe au-delà des sandwichs baguette traditionnels,  avec des recettes au pain de mie, au pain suédois, à base de pitta…
Si vous avez un rayon boulangerie dans votre magasin et si vous avez assez de personnel pour les préparer, vous avez tout intérêt à proposer des sandwichs maison, ultra-frais. Vos clients apprécieront !

Quant aux plats cuisinés proposés, ils se sont un temps cantonnés aux traditionnels ravioli, gratins dauphinois, choucroute et cassoulet. S’ils restent des valeurs sûres très prisées, les consommateurs se laissent cependant de plus en plus tenter par des saveurs d’ailleurs : asiatiques, mexicaines, indiennes, antillaises…
Et, côté conditionnement, les boîtes de conserve (aussi appelées produits appertisés), un temps incontournables, partagent désormais les rayons avec les bocaux en verre (la tradition rassure, dans l’esprit des conserves d’autrefois), mais aussi, de plus en plus avec de nouveaux formats : assiettes à compartiments, doypacks (sachets souples dont on coupe un coin ou toute la partie supérieure, refermables ou non à l’aide d’un zip), bols…
On trouve en parallèle, au rayon frais, des salades composées en format individuel (composées de céréales et légumes ou protéines animales et légumes, avec ou sans féculents), des galettes de céréales et légumes ou fromage, ou à base de polenta, son d’avoine… et des pizzas et tartes salées individuelles.
Enfin, n’oublions pas les plats surgelés (réservés au domicile car difficiles à transporter et à conserver dans les conditions requises sur le lieu de travail) et sous forme déshydratée (essentiellement des soupes).

Les bocaux et conserves seront choisis pour les repas au domicile, mais les assiettes, doypacks et bols, en format individuel et très faciles d’utilisation, ont justement été conçus pour une restauration hors domicile.
On trouvera dans la deuxième catégorie :

  • des assiettes reprenant des recettes traditionnelles ou plus novatrices, avec ou sans protéines d’origine animale,
  • des doypacks de céréales déjà cuites, nature ou déjà cuisinées, des soupes en format de 500 ml pouvant faire office de repas complet,
  • des bols de pâtes ou céréales cuisinées.


Les bocaux existent en format individuel ou familial et sont un conditionnement de choix pour des recettes de légumes et céréales cuisinées, cassoulets, ravioli à la viande, au tofu, aux légumes…
Le choix d’un plat cuisiné est bien sûr une option pratique pour le déjeuner des salariés bénéficiant d’une salle de repos équipée d’une cuisine, ou d’un réfectoire.
Mais certains consommateurs optent aussi pour ce type de produit au dîner, soit parce qu’ils rentrent tard, ne savent pas - ou n’aiment pas - cuisiner, ou parce qu’ils préfèrent consacrer leur temps à d’autres activités.
Vous pouvez donc avoir à faire à différents profils de consommateurs pour ce rayon.

 

L’atout bio


Les plats cuisinés bio présentent comme avantage, par rapport à leurs homologues en conventionnel, de ne pas contenir d’exhausteurs de goût, épaississants, émulsifiants, acidifiants, stabilisants, conservateurs, colorants, conservateurs, etc. d’origine chimique (désignés sous la lettre E suivie de 3 chiffres).
Le consommateur, tout comme vous en magasin, doit toutefois veiller à la quantité de sel contenue dans ces plats. En effet, le sel, en retenant l’humidité, augmente le poids de l’aliment et rehausse les saveurs. Il présente aussi l’inconvénient, consommé en excès,  d’augmenter la pression artérielle et de favoriser la rétention d’eau.
En bio, il en existe un grand choix de plats cuisinés, de la soupe à la blanquette de veau, en passant par des recettes végétariennes (associant légumineuses et céréales pour la complémentarité des acides aminés, constituants des protéines) ou issus des traditions du monde.
Les fabricants veillent à l’équilibre alimentaire en choisissant des ingrédients de qualité, issus de l’Agriculture bio, en limitant les quantités de matières grasses et de sel.

 

Un juste équilibre


Pour leur permettre de respecter l’équilibre alimentaire, conseillez à vos clients de consommer une petite assiette de crudités avant ce plat cuisiné (à préparer eux-mêmes ou à acheter prêtes à consommer au rayon frais), ou, pour ceux qui les apprécient, un verre de jus de légumes (plutôt le soir, en guise d’apéritif sain et sans alcool), même si ce n’est pas tout à fait équivalent.
Si le plat choisi contient déjà des protéines animales (poulet, porc, bœuf, thon…), il n’est pas indispensable dans ce cas d’en remettre au menu de l’autre repas principal de la journée.
Par contre, pour une recette végétarienne, le deuxième repas pourra comporter des œufs, du poisson ou de la viande. Sauf pour ceux qui ont opté pour un mode alimentaire végétarien ou végétalien bien évidemment.
En dessert, un produit laitier ou une spécialité à base de soja sera une bonne option. Ou sinon un fruit, mais à prendre de préférence à distance du repas, idéalement vers 17h pour une meilleure digestion.

Aujourd’hui, 15% des actifs préfèrent apporter sur leur lieu de travail un plat préparé chez eux, par leurs soins (pour des raisons de goût, d’économie et de sécurité sanitaire). Mais les plats cuisinés ont un bel avenir devant eux et un nombre croissant de consommateurs devrait s’y convertir.

 

Vous avez donc tout intérêt à développer votre offre dans ce domaine en mettant notamment en avant la qualité des ingrédients certifiés bio, le choix des recettes et la portion prédéfinie (pour les formats individuels) évitant de se resservir.

 

 

 


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