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La volaille est la deuxième viande la plus consommée au monde (derrière le porc, la consommation de bœuf connaissant un recul) avec 91 600 000 de tonnes en 2009. ?De plus, sa consommation est en progression, même si les récentes alertes à la grippe aviaire l’avaient, un temps, ralentie.?Parmi les volailles, le poulet est très nettement en tête, devant la dinde dont la consommation augmente quand même un peu.

 

Cocorico pour le poulet

Plus de 900 millions de poulets de chair sont élevés en France chaque année, mais près de 85% d’entre eux le sont selon le mode d’élevage conventionnel, même si le nombre de fermes avicoles ayant opté pour le bio augmente.  ?En effet, le nombre d’élevages de poulets de chair bio a augmenté de 8% en 2011 par rapport à 2010 et c’est le Pays de la Loire, région à la tradition avicole, qui reste la première région de production avec un quart des élevages de poulets bio de chair.

Facile à produire, pratique à préparer ou déjà prêt à consommer (sous forme de poulet rôti ou intégrée dans des préparations), le poulet est donc une des viandes préférées des consommateurs, notamment des plus jeunes qui se régalent de son blanc.
Les français consomment ainsi en moyenne 24,6 kg de poulet par an et par personne, contre 23,4 kg pour leurs voisins européens et 12,8 kg pour le reste de la population mondiale.
En France, de 150 000 à 250 000 volailles bio sont vendues chaque semaine. Ainsi, la volaille bio représente environ 4% du marché total de l’alimentaire bio et plus de 25% des ventes de produits carnés biologiques en valeur.
La viande de volaille bio est vendue principalement en moyennes et grandes surfaces, en magasins et via la vente directe, à la ferme.

 

Des exigences à satisfaire


Pour produire une volaille selon les critères de l’Agriculture Biologique, plusieurs conditions doivent être remplies.

  • Tout d’abord, toutes les races de volailles ne peuvent prétendre au bio : les espèces sélectionnées sont rustiques, ce qui garantit une croissance lente, une bonne adaptation à l’élevage en plein air et une chair de grande qualité.
  • Contrairement aux poulets des élevages conventionnels, confinés en grand nombre sans jamais voir le jour, les poulets bio sont élevés en plein air, en totale liberté durant une grande partie de la journée. Le parcours sur lequel ils évoluent librement doit se situer sur des terres d’agriculture biologique, sur des zones de végétation non piétinées et non surexploitées.
  • Une exploitation bio élève 4000 poulets au maximum, alors que pour les élevages conventionnels, il n’existe pas de limite (on peut recenser de 10 000 à 100 000 volailles par bâtiment…). ?Les poulaillers fixes doivent accueillir au maximum 10 poulets par m² et 16 poulets pour les poulaillers mobiles.
  • Dans les deux cas, la litière doit être constituée de paille et copeaux de bois, avec un éclairage naturel maximal sans aucun néon artificiel.
  • Ces poulets peuvent picorer librement ce qu’ils trouvent dans la nature et reçoivent en plus une alimentation végétale saine et équilibrée constituée de céréales (blé, maïs, orge, avoine) ou légumineuses (pois, fèves, tourteaux de soja ou tournesol…) dont au minimum 95% sont issus de l’Agriculture Biologique et bien évidemment sans aucun OGM, ni substances chimiques. Des minéraux issus des algues ou sous forme de compléments peuvent aussi être donnés en supplémentation.
  • Une autre caractéristique forte du mode d’élevage de poulets en bio est l’absence de recours à des antibiotiques, vaccins ou traitements stimulant la croissance ou la production. Si nécessaire, les éleveurs font appel à des remèdes de phytothérapie, d’aromathérapie ou d’homéopathie pour soigner les bêtes malades.
  • Comme pour tous les produits certifiés AB, un organisme certificateur vient bien évidemment contrôler le respect du cahier des charges propre au bio.
  • Alors que les poulets d’élevages conventionnels sont abattus à 40 jours, les poulets bio le sont à 81 jours minimum (comme pour les poulets bénéficiant du Label Rouge) dans des abattoirs garantissant des conditions d’hygiène contrôlées et un savoir-faire spécifique.

Le respect de tous ces critères assure au consommateur une viande produite dans le respect de l’environnement, et présentant en plus de bonnes qualités organoleptiques.

La volaille bio, une poule aux œufs d’or ?


Le coût de production d’un poulet bio est estimé à 2,70 € par kilo vif selon l’Itavi (Institut Technique de l’Aviculture) contre 0,80 à 0,90€ par kilo pour le poulet d’élevage conventionnel.
Cette différence, qui s’explique par le coût des matières premières et l’âge plus avancé auquel le poulet est abattu, se répercute bien évidemment sur le prix de vente.

Le Label Rouge reste la référence pour les acheteurs de volaille qui le préfèrent souvent au label bio, même si les chiffres prouvent que la consommation de volaille bio augmente. Sachant que les consommateurs privilégient de plus en plus les œufs bio (dont les prix de vente sont très proches de ceux des œufs bénéficiant du Label Rouge), on peut espérer que la consommation de poulet bio augmente elle aussi.

Les Français étant de grands amateurs de poulet, vous avez tout intérêt à promouvoir cette viande dans vos magasins. D’autant plus qu’elle présente, sur le plan nutritionnel, l’avantage d’être riche en protéines (environ 20 g pour 100 g de chair) et peu grasse (à condition de ne pas manger sa peau et de ne pas la cuisiner avec beaucoup de matière grasse).

 

 


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