L’Agence BIO devoile son traditionnel baromètre annuel de perception et de consommation, lors de la 60e edition du Salon International de l’Agriculture. Mene avec l’ObSoCo auprès d’un echantillon representatif de 4000 Français, cette nouvelle edition dresse un tableau contraste de la place accordee au bio à domicile et celle attendue hors domicile. Entre grande fatigue informationnelle et besoin d’education alimentaire pour faire des choix eclaires pour leur alimentation, les Français expriment leurs rapports au bio et leurs attentes.
Coup de frein dans la transition alimentaire
Pour la première fois, ce baromètre marque le basculement d’une l’alimentation axee sur des preoccupations sante (- 6 points vs 2022) et environnement (- 9 points vs 2022) vers une alimentation plaisir (+15 points). La definition du bien manger c’est avant tout le plaisir des sens. Les Français se declarent moins preoccupes par les questions environnementales et ecologiques (en baisse de 8 points). 53% des consommateurs de bio en mangent pour preserver leur sante, en baisse de 4 points et 37% pour preserver l’environnement, en baisse de 6 points. A l’exception de l’attention portee au gaspillage, les Français sont moins attentifs au fait d’acheter des produits frais, issus de circuits courts, de cuisiner davantage ou de reduire l’utilisation de plastiques et d’emballages.
Les Français conservent une bonne connaissance des labels, logos ou certifications mais s’en preoccupent moins lors de leurs courses alimentaires. Ils sont 93% à connaître le label AB et 79% l’Eurofeuille et en parallèle, lors de leurs achats alimentaires, ils sont 60% à prêter attention au premier (en baisse de 5 points) et 57% au second (en baisse de 2 points).
L’image des produits bio est associee à celle des produits bruts. 62% des Français privilegient l’aspect pratique/ gain de temps pour leurs achats alimentaires et 34% d’entre eux estiment que cuisiner est une corvee (en hausse de 4 points). Les produits bio pâtissent de cette image de manque de praticite dans une recherche du consommateur du “vite prepare” synonyme de gain de temps et du “portionne” pour limiter les pertes.
Mais des solutions pour répondre à cette situation
Réconcilier bio et plaisir
Parce que le “bien manger” passe par le plaisir des sens et un moment de convivialite partagée, l’Agence BIO réaffirme que bio rime avec plaisir. Elle en fait la démonstration lors de ce Salon International de l’Agriculture en proposant des animations et des dégustations culinaires pour toutes et tous. Des recettes faciles et accessibles présentées par des chefs de tous horizons (cantine, bistrot, gastronomie) et reconnus pour leur engagement. Dans le même temps la campagne #BIO RÉFLEXE, portée par des ambassadeurs, sera diffusée massivement pour rappeler aux consommateurs qu'il est possible, en fonction de son budget, de mettre plus de bio dans son caddie et dans son assiette.
Une accessibilité au bio qui doit être portée par le collectif
En 2023, 30% des Français consomment du bio une fois par semaine (en baisse de 4 points) et 54% en consomment une fois par mois (en baisse de 6 points). Le contexte inflationniste pèse lourd sur le budget alimentaire des Français et le prix reste un frein important pour le bio. À la question de savoir pourquoi les Français ne consomment pas plus de produits biologiques, ils sont 66% à repondre que les produits biologiques sont trop chers chez ceux qui en consomment chaque semaine, 80% pour ceux dont la consommation est occasionnelle et 75% pour ceux qui ne consomment pas de bio.
Malgre ce frein du prix, les Français ont des attentes fortes concernant des repas bio en restauration collective comme au restaurant. Ils attendent que les professionnels de la restauration prennent le relais d’une transition alimentaire qu’ils ne peuvent porter seuls. Ils sont 69% à être interesses par le bio à la cantine ou au restaurant d’entreprise et ce chiffre monte à 71% pour les restaurants. Pour 40% d’entre eux l’offre de bio est insuffisante à la cantine et dans les restaurants et pour 44% pour les plats à emporter dans les restaurants.
La restauration hors domicile est indeniablement un levier majeur à la fois pour satisfaire la demande de bio des consommateurs et pour offrir des debouches aux agriculteurs bio. Dès 2023, l’Agence BIO a entrepris le programme Cuisinons plus Bio pour developper le bio en restauration commerciale et collective.
Réassurer les Français sur les garanties du bio
Les Français manquent d’information sur les garanties du bio en matière d’impact sur la sante et d’impact environnemental. 1 Français sur 2 exprime des doutes sur la veracite du bio. Ils sont seulement 41% à considerer qu’ils ont assez d’informations concernant l’impact du bio sur la sante (en baisse de 4 points) et ce chiffre est porte à 39% concernant l’impact environnemental (en baisse de 4 points). La multiplicite des labels, allegations commerciales engendre de la confusion et ils sont 62% des Français à estimer que le bio c’est surtout du marketing.
L’Agence BIO prendra la route très prochainement pour aller à la rencontre des consommateurs bio français pour expliquer ce qu’est le bio et ses fondamentaux.