fermer

Alors que la Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Annie Genevard annonce une coupe budgétaire de 15 millions d’euros pour la filière bio, une proposition de loi visant la réintroduction de pesticides interdits est en passe d’être adoptée.

Un autre chemin est pourtant possible, celui du soutien à une agriculture qui nourrit la population française tout en protégeant notre santé et notre environnement. Emmanuel Macron avait promis un quinquennat qui « sera écologique ou ne sera pas », nous attendons qu’il commence son mandat.

DES DÉCISIONS PORTANT ATTEINTE À L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE

La Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a décidé, sans concertation des parlementaires ou interministérielle, de supprimer près de 15 millions d’euros pour le renforcement de la bio :

  • 9,4 millions d’euros du Fonds Avenir Bio (FAB), qui étaient pourtant déjà alloués à des projets de filières locales et validés après des mois de travail par des agriculteurs, coopératives, transformateurs bio. Un frein pour la relance économique dans les campagnes.
  • 5 millions d’euros sur le budget de l’Agence Bio, rendant impossible toute campagne de communication nationale en 2026, visant pourtant la promotion de produits bio, locaux, sains et durables. En comparaison, le budget publicité et communication du secteur agroalimentaire est 1000 fois plus élevé1.

L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE DOIT ÊTRE ENCOURAGÉE ET NON SACRIFIÉE

Pour ne pas abandonner des projets agricoles qui protègent la santé et l’environnement, qui créent de la valeur au cœur des territoires et qui renforcent la souveraineté alimentaire de la France, nous demandons à Emmanuel Macron, à Annie Genevard, ainsi qu’à l’ensemble des parlementaires français de :

  1. Revenir sur les coupes du Fonds Avenir Bio et du budget communication de l’Agence Bio.
  2. Soutenir publiquement la revalorisation de l’éco-régime bio à 145 €/ha dans le cadre de la PAC, levier essentiel pour une réelle transition des pratiques agricoles.
  3. Assurer la reconduction et la revalorisation du crédit d’impôt bio pour 2026, avec visibilité et anticipation pour les fermes.
  4. Rappeler que la bio nourrit et que la bio protège, car les propos des dernières semaines ont malheureusement pu laisser croire que l’agriculture bio est une agriculture de loisir pour les 61 000 fermes bio françaises.

La bio n’est pas une filière comme les autres : c’est un levier stratégique pour relever les défis agricoles, sanitaires et environnementaux que nous avons collectivement à affronter. Financer la bio, doit être vu comme un investissement pour l’avenir de nos enfants, de notre environnement et de nos campagnes.

1 L’injuste prix de notre alimentation – Quels coûts pour la société et la planète ? Marie Drique (Secours Catholique), Astrid Aulanier (Secours Catholique), Mélanie Théodore (Réseau Civam), Clément Coulet (Réseau Civam), Jean Merckaert (Secours Catholique), 2024


En savoir plus Site Internet

Inscrivez-vous à notre newsletter

Recevez tous les 15 jours en avant-première une revue de presse de nos articles et vidéos & des infos sur les derniers produits ajoutés