20 millions de chiens et chats
La France possède la première population européenne canine et féline : 14,2 millions de chats et 7,6 millions de chiens. Un tiers des Français vit en compagnie d’un chat et un quart avec un chien.
Dans une enquête réalisée en 2020 par l’institut Ipsos, 58 % des propriétaires de chiens ont déclaré que leur relation avec leur animal de compagnie augmentait leur bien-être, le chiffre grimpant même à 75 % chez les propriétaires de chats. Les confinements dus à la crise sanitaire du Covid-19 ont encore favorisé le rapprochement, 84 % des possesseurs de chiens et de chats ayant affirmé dans un autre sondage que leur animal les aidait à supporter les restrictions, 38 % estimant même qu’il leur permettait de ne pas déprimer. Résultat : nos amis à quatre pattes sont de plus en plus chouchoutés.
Alimentation : la domination des croquettes
Trois types d’aliments pour animaux coexistent : les secs (taux d’humidité inférieur à 14%) c’est-à-dire les croquettes ; les semi-humides (humidité entre 14 et 60 %), soit les croquettes souples ; les humides (humidité supérieure à 60 %) du type boîtes de conserve, barquettes, sachets. Les aliments frais sont de plus en plus marginaux : 97 % des propriétaires de chiens et 99,5 % des propriétaires de chats achètent du pet food industriel. En France, ce sont les croquettes qui sont les plus utilisées, nourrissant 79 % des chiens et 77 % des chats.
En 2020, le marché des aliments, litières et accessoires pour animaux a augmenté de 6,4 %, (+50 % en 10 ans), une croissance qui ne s’expliquerait pas seulement par celle du nombre d’animaux, mais aussi par la volonté de s’occuper encore mieux d’eux. Une volonté entre autres illustrée par le marché des snacks et friandises divers, qui a augmenté de 20 % dans les magasins spécialisés en alimentation animale, et également par la bonne croissance – encore plus pour les chats – des aliments humides (notamment des portions repas), considérés comme des produits « premium ».
Photo PourquoiPas via Pixabay
La recherche de pet food « anti-malbouffe »
La croissance de l’alimentation humide traduit en effet la volonté des maîtres d’offrir des aliments plus « naturels » à leur animal, de plus en plus regardé comme un membre à part entière de la famille. À l’instar de ce qu’ils font pour eux-mêmes, les maîtres regardent de plus en plus les étiquettes de produits (90 % le font), cherchant à éviter les aliments trop caloriques (le surpoids est un vrai problème chez les animaux de compagnie), les conservateurs, colorants et autres additifs, et même le gluten ou les céréales, que tous nos animaux à quatre pattes ne supportent pas de la même façon (intolérances). Venue des USA s’est aussi développée une tendance pour le pet food « raw » (cru), le moins transformé possible, l’argument étant que cette alimentation est plus proche de ce que les animaux consomment à l’état sauvage.
Comme pour tous les autres produits pour la famille, les emballages écoresponsables (recyclables, réutilisables, consignés) deviennent un argument, le vrac se développant aussi sur ce segment. Le « Made in France » est également de plus en plus plébiscité, notamment pour une question de traçabilité.
35 % des maîtres préfèrent aujourd’hui les produits labellisés bio, le segment des produits globalement naturels ayant affiché en 2019 une croissance de 20 % en GMS et de 40 % dans les enseignes spécialisées.
Si la GMS reste le circuit leader (plus de 60 % du CA), les magasins spécialisés (animaleries, jardineries, libre-service agricole, bricolage…) sont 2e (20 % du CA), devançant de peu l’e-commerce (18 %). Ces magasins spécialisés progressent plus vite que le marché, car les maîtres sont très demandeurs en conseils. C’est donc une carte importante à jouer.