Facile à comprendre car très graphique, cet étiquetage permet aux consommateurs de comparer (…) différents produits alimentaires appartenant à une même catégorie.
À l’origine de cette initiative se trouve un collectif formé autour de l’ITA B (Institut pour l’agriculture et l’alimentation biologiques), avec entre autres l’UFC Que Choisir, le WWF, France Nature Environnement, Générations Futures, Agir pour l’Environnement, le Syndicat National d’Apiculture, le Synabio, etc. ainsi que de nombreux scientifiques et experts.
Elle répond à un appel à propositions sur l’étiquetage environnemental des produits alimentaires, lancé par l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et le ministère de la Transition écologique.
Rappelant esthétiquement le Nutri-score maintenant bien connu des consommateurs, il se présente sous la forme de trois paramètres visuels permettant d’apprécier immédiatement l’impact environnemental d’un aliment : une notation globale de A à E, une graduation (également valorisée de A à E) sur trois paramètres (pesticides, biodiversité et climat) servant de base à la notation globale, et enfin un troisième critère, obligatoire pour les produits issus de l’élevage ou contenant des produits issus de l’élevage, portant sur le bien-être animal, affiché en parallèle du score global. Facile à comprendre car très graphique, cet étiquetage permet aux consommateurs de comparer entre eux, sur ce critère de l’impact environnemental, différents produits alimentaires appartenant à une même catégorie. Son système de notation est fondé sur la base de données Agribalyse de l’ADEME, enrichie d’éléments clés absents dans cette base (prise en compte de la biodiversité, des pesticides, mise à jour des éléments climatiques selon les dernières données du GIEC…).
Il intègre ainsi en fait l’impact environnemental du champ à l’assiette (les ingrédients, leur origine, les méthodes de culture ou d’élevage, les emballages ou encore le transport). Une compote de fruits bio qui affichera par exemple: un Planet-score A sur les pesticides, la biodiversité et le climat, aura en conséquence une note globale A, alors qu’une compote conventionnelle qui n’affichera qu’une note D en pesticides et en biodiversité, mais A en climat, n’aura qu’un score global de C. Une viande issue d’un élevage sur prairie en plein air, qui affichera une note A pour les pesticides, B en biodiversité et D en climat, aura une note globale C et en parallèle sera en vert (bon) pour le mode d’élevage. Par contre, une viande issue d’élevage en conduite intensive, qui aura une note D en pesticides et E en biodiversité et en climat, n’aura qu’une note globale E, étant en plus en rouge (mauvais) pour le mode d’élevage.
Cette notation, destinée à être affichée sur les emballages des produits alimentaires mais aussi sur les sites d’e-commerce, garantit l’absence de greenwashing et un réel engagement des acteurs de l’agroalimentaire qui l’affichent sur leurs produits.
Au final, elle permet au consommateur de faire un choix d’achat éclairé et d’agir à son niveau pour l’environnement, en luttant au quotidien contre le déclin de la biodiversité, le changement climatique et la pollution.