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S'il est un facteur essentiel à la bonne santé de la peau et à sa beauté, c'est bien son hydratation. Au quotidien, la peau doit combattre des agressions journalières et saisonnières (vent, soleil, réverbération, chaleur, pollution…) qui perturbent ses mécanismes naturels d’hydratation et diminuent sa réserve en eau.
Contrairement aux idées reçues, la peau peut souffrir de déshydratation cutanée, passagère ou plus sévère, qu’elle soit mixte ou sèche.
Un des grands rôles des soins cosmétiques est d’hydrater la peau, ou de maintenir son hydratation. Mais qu’est-ce donc que l’hydratation et comment la maintenir ou la rétablir ?

 

L'eau, source de beauté


Le corps humain, dont l’organe le plus volumineux est la peau, est constitué à 80% d’eau. La peau, barrière contre les agressions extérieures, forme l’enveloppe protectrice qui maintient cette eau dans le corps. Elle est par conséquent le miroir de son équilibre. Ainsi, une bonne hydratation est la clé pour conserver une peau douce et souple et prévenir la formation des ridules.

L’hydratation naturelle de la peau est assurée par :

  •     La barrière hydrolipidique : la couche cornée (la partie la plus externe de l’épiderme) contient des lipides, arrangés en bicouches, qui empêchent la déshydratation de la peau. Lorsque cette barrière est en mauvais état, la peau se dessèche.

 

  •     Les composés du NMF (Natural Moisturizing Factor = Facteur naturel d'hydratation). Ce sont des composés hygroscopiques (qui attirent l’eau) présents à l’intérieur des cornéocytes : principalement des acides aminés, de l'acide pyrrolidone carboxylique (PCA), de d'acide lactique, de l'urée, des sucres et des ions minéraux. Ces composés sont hydrosolubles (solubles dans l’eau) et vont avoir tendance à être emportés dans l’eau quand la peau est baignée ou lavée, c’est pourquoi des contacts répétés avec l’eau dessèchent la peau. C’est le bon état de la barrière lipidique qui permet de retenir le NMF dans les cornéocytes.

 

  •     Dans le derme, l’hydratation des couches profondes de la peau est assurée par les glycosaminoglycanes, dont en particulier l’acide hyaluronique. Ce sont des grosses molécules, de type polysaccharides, qui ont une forte capacité de rétention d’eau et vont former une sorte de gel aqueux, comme un matelas rempli d’eau, qui maintient le volume et la souplesse de la peau.


Dans le cas des peaux déshydratées, un déséquilibre ou une faiblesse du film hydrolipidique conduit à une perte d'eau. Pour rétablir l’hydratation et aider à la maintenir, il existe plusieurs types d’actifs avec des modes d’action différents :


Les actifs humectants


Ce sont des composés qui attirent l’eau dans la peau. Il s’agit principalement de composés similaires aux composants naturels du NMF, comme le Complexe Hydratation Intense. On trouve aussi dans cette catégorie la glycérine, les acides aminés contenus dans les protéines hydrolysées : protéines de riz, de soie, phytokératine, et les plus petites molécules d’acide hyaluronique.


Filmogènes aqueux


Ce sont généralement des polymères naturels, de type polysaccharides ou glycoprotéines, qui ont le pouvoir de retenir l’eau et vont former comme un gel aqueux très fin à la surface de la peau. Ce « coussinet » rempli d’eau lisse la peau et lui donne un toucher doux et souple. On retrouve dans ces actifs les plus grosses molécules d’acide hyaluronique, le collagène végétal, l’inuline, le silicone végétal.


Filmogènes gras


Ils empêchent la déshydratation de la peau en formant un film lipidique à sa surface. Ils peuvent être plus ou moins occlusifs : cires d'abeille, de mimosa, de riz, alcool cétylique, acide stéarique, ou plus ou moins pénétrants, par exemple le substitut végétal de lanoline, les huiles végétales, le squalane végétal, et les céramides végétales, qui vont restaurer le film lipidique de la peau et sa fonction barrière sans laisser d'impression de gras en surface. Les actifs filmogènes gras sont essentiels à la bonne hydratation des peaux sèches, car, sans eux, l’eau attirée par les humectants va rapidement s'évaporer.

 


Zoom sur l’acide hyaluronique, la star des soins hydratants


En quelques années, l’acide hyaluronique est devenu une molécule incontournable de l’industrie cosmétique conventionnelle et bio.
Longtemps obtenu à partir des crêtes de coq, puis de façon artificielle, l’acide hyaluronique est aujourd’hui le plus souvent d’origine végétale, obtenu par biotechnologie, à savoir par fermentation à partir de substrats d’origine végétale. La biosynthèse est bien souvent réalisée par un micro-organisme du genre Streptococcus.
En terme de référence INCI, on le trouve généralement sous l’appellation sodium hyaluronate (hyaluronate de sodium natif) ou hydrolyzed hyaluronic acid (acide hyaluronique hydrolysé). La maîtrise de différents paramètres physico-chimiques, comme le pH, la température et l'aération, permet d'accéder à une qualité plus ou moins optimale d'acide hyaluronique de haute pureté.


Une éponge moléculaire hautement hydratante et repulpante


L’acide hyaluronique a la particularité d’être hydrophile, ce qui signifie qu’il attire l’eau et la retient, à l’instar d’une éponge. Ainsi, il est capable de retenir plus de 1000 fois son poids en eau, permettant ainsi de restaurer les propriétés élastiques de la peau, de contribuer à son hydratation et de lisser sa surface.


Plusieurs grades à son actif !


L’acide hyaluronique est disponible en différents « grades » de masse moléculaire : de quelques milliers à plusieurs millions de Dalton. En règle générale, les poids moléculaires varient entre 100 et 2000 kDA (kilo Dalton). Il est possible de trouver des acides hyaluroniques dont le poids moléculaire est inférieur à 20 kDA, mais ils sont plus difficiles et plus chers à produire.
La viscosité et l’aptitude à tapisser la surface de la peau augmentent avec la masse moléculaire. L’exceptionnelle capacité de rétention d'eau de l’acide hyaluronique en fait un actif très intéressant pour hydrater et "repulper" la peau.
Selon la taille de ses molécules, il va pouvoir pénétrer plus ou moins profondément dans la peau.

  •     L’A.H (acide hyaluronique) de haut poids moléculaire reste en surface de l’épiderme. Les grosses molécules vont former un film à la surface de la peau, une sorte de coussinet rempli d'eau, qui va maintenir l'hydratation de la peau. Grâce à un effet filmogène non occlusif, il hydrate en limitant la perte insensible en eau (PIE). Il a une action liftante (lisse le relief cutané) et anti-dessèchement (en réduisant l’évaporation de l’eau).  La peau est régénérée, revitalisée et la barrière lipidique renforcée.

 

  •     L’A.H de poids moyen permet à la fois une hydratation longue durée, et un effet tenseur et "repulpant" très efficace. Il apporte par ailleurs un toucher doux et velouté à la peau.

 

  •     L’A.H de bas poids a une action plus "biologique". Il pénètre très profondément la peau pour régénérer notre propre acide hyaluronique. C’est un peu comme re-capitonner la peau de l’intérieur !


Idéalement, pour obtenir un soin hydratant performant, il est préférable d’associer des acides hyaluroniques de haut poids moléculaire et de bas poids moléculaire. La macromolécule, qui ne peut pénétrer, forme un film de protection et évite les pertes insensibles en eau (évaporation de l’eau à travers la peau). Tandis que l’acide hyaluronique de bas poids moléculaire descend dans les premières couches de la peau pour se lier aux molécules d’eau libres et créer un réservoir hydrique.


Les soins hydratants, quelle que soit leur galénique (crème, gel, masque…), ont encore de beaux jours devant eux et conviennent à toutes les saisons. N’hésitez pas à les mettre en avant et  à répondre à toutes les interrogations que pourraient avoir vos clientes dans ce domaine.

 

Sophie Macheteau


 


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