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L’hiver est vraiment une saison pendant laquelle notre peau se rappelle à notre bon souvenir. Froid, vent et chauffage intérieur l’agressent. Tous les types de peau sont concernés mais encore plus les peaux sèches, les peaux sensibles et les peaux matures, la limite étant souvent ténue entre ces trois catégories. Quand rougeurs, irritation et stress cutané sont au rendez-vous, quelques règles de base permettent de les combattre.


Contrer l’offensive du « Général Hiver »

La première protection de la peau est son film hydrolipidique, entre autres constitué de sébum, dont la sécrétion est ralentie par le froid. Moins bien protégée, la peau se dessèche par l’évaporation de l’eau qu’elle contient, phénomène appelé « pertes d’eau transépidermiques » par les spécialistes. La fragilisation du film hydrolipique fait également que la peau devient sensible et sujette aux irritations et aux rougeurs, voire aux gerçures (déshydratation extrême). Une agression accentuée par la pluie, la pollution, le vent, et qui peut même entraîner de l’eczéma. A l’intérieur, sécheresse de l’atmosphère et éventuellement fumée du tabac sont autant de facteurs de risques supplémentaires.

La première règle évidente est de se protéger du froid et de la bise et de ne pas agresser encore plus la peau. Il faut donc se couvrir, sur toutes les parties où cela est possible, avec des vêtements chauds mais respirants (laine ou mieux coton car ne grattant pas la peau, pas de substances synthétiques). Pour le visage une écharpe est idéale ainsi que, bien sûr, des gants pour les mains. Ceux-ci sont utiles non seulement à l’extérieur mais aussi à l’intérieur dès lors que leur film hydrolipidique peut être mis à mal. En l’occurrence, il s’agit de porter si nécessaire des gants de travail pour la vaisselle ou les travaux ménagers. Plus généralement, il faut éviter de surchauffer les logements, où une bonne hygrométrie sera de rigueur (via des humidificateurs d’air par exemple).

Et si un bain chaud est agréable en hiver, il ne faut pas en abuser, en privilégiant une douche tiède, pas trop chaude, qui assèchera moins la peau. Il faut ensuite sécher la peau en évitant de trop la frotter. Quant à la piscine (couverte), également parfois utilisée pour se faire du bien pendant la saison froide, il faut se méfier de son eau souvent fortement chlorée.

Si on ne veut pas y renoncer, le recours à une huile ou à un beurre pour le corps, ou encore à un baume très hydratant, s’impose immédiatement après.


Hydrater un maximum

Pour compenser les pertes d’hydratation naturelles ou provoquées, il faut en effet employer des produits plus nourrissants qu’à l’habitude. Ainsi, pour nettoyer le visage et/ou le démaquiller, plutôt qu’un gel nettoyant ou une eau micellaire, il faut choisir un lait, qui contient à la fois une phase aqueuse et une phase grasse. Oubliez les lingettes, une mode contestable de toute façon contestable. Le meilleur nettoyage se fait à la main et avec de l’eau après le nettoyant. Savon interdit ! Même à base d’huiles végétales, son pH naturellement basique déséquilibre le manteau acide protecteur de la peau, ce qui peut être une catastrophe sur les peaux sèches e/ou sensibles. Comme pour le corps, sécher en tamponnant, sans frotter. Pour la crème visage, il faut le cas échéant choisir une gamme plus « riche » qu’à l’habitude, et surtout, même si on n’en a pas l’habitude, utiliser une crème de nuit, toujours plus nourrissante que la crème de jour. Attention aux crèmes visages qui contiennent de l’alcool comme conservateur naturel. En temps normal, cela ne pose pas de réel problème aux concentrations employées si on n’a pas la peau hypersensible, mais en hiver cela peut suffire pour déséquilibrer le film hydrolipidique et donc la peau.

 

Il faut utiliser avec prudence les gommages, qui doivent être particulièrement délicats. A leur suite, au moins 1 à 2 fois par semaine, il faut utiliser un hydratant intense, en masque, ampoule ou capsule.

A appliquer avant ou à la place de la crème visage, selon la marque (consultez le mode d’emploi). Il existe aussi des produits complémentaires spécifiquement anti-rougeurs, à utiliser quotidiennement ou en cure.


Lorsqu’on sort dans le froid intense dans la journée, il ne faut surtout pas hésiter à remettre de la crème. Le beurre de karité est un bon produit de protection, riche en vitamines liposolubles et en acides gras essentiels. Attention aux fameuses « cold cream », dont le nom n’a d’ailleurs rien à voir avec la saison froide (cold) pendant laquelle elles s’avèrent particulièrement bénéfique, mais provient selon les uns de l’effet rafraîchissant qu’elles produisent sur la peau et selon les autres du fait que sa version originelle (appelée « cérat de Gallien »), sans conservateurs, devait impérativement se conserver au frais. Quoi qu’il en soit leur texture très riche convient effectivement très bien à la saison froide. Mais s’il en existe maintenant chez les marques de cosmétique naturelle et bio certifiée, très souvent, l’huile d’amande qui fait partie des ingrédients de la formule historique est remplacée par de la paraffine liquide chez les marques conventionnelles. Cette paraffine est peut être parfaite pour éviter les pertes d’eau transépidermiques, mais c’est quand même un produit pétrolier qui ne nourrit absolument pas la peau.


Lèvres, mains et corps

Certaines parties du visage sont particulièrement sensibles : nez, oreilles, lèvres… On trouvera sans problème des sticks pour les lèvres (certains assurent de plus une protection solaire élevée, idéal dans les paysages de neige ensoleillés, par exemple aux sports d’hiver) mais attention aux sticks « de grande distribution », basé sur de la paraffine et autres dérivés d’huiles minérales, qui n’hydratent pas. Il faut choisir exclusivement des sticks de marques de cosmétique naturelle, formulés sur des huiles ou cires végétales. Et en choisissant des rouges à lèvres de marques également certifiées, ceux-ci participeront à (ré)hydrater les lèvres.

Comme déjà dit plus haut, il faut impérativement prendre soin des mains très exposées (ne pas oublier les gants à l’extérieur), agressées par le froid, le savon et l’eau. Là aussi, il faut oublier, bien sûr, les marques trop connues à base de silicones et d’huiles minérales, pour privilégier celles à base d’huiles végétales. A noter qu’après avoir mis sur le visage une crème hydratante et protectrice, s’il en reste sur les mains, on peut utiliser ce reste pour celles-ci en les frottant bien.

  Le corps, déjà évoqué plus haut à propos des bains, mérite aussi une attention spéciale. Il faut éviter les gels-douche contenant des PEG (ex. laureth sulfate de sodium) et toutes les substances lavantes qui fragilisent la peau. Là aussi il faut faire confiance aux différents labels de cosmétique naturelle (BDIH, Cosmébio, Cosmos) qui les interdisent. Et, répétons-le, il faut se sécher en évitant de frotter trop fort et hydrater ensuite. Si une huile végétale pour le corps c’est bien, un lait ou un baume, émulsion naturelle sur base huile végétale, sera encore plus efficace, associé en général de plus avec des actifs nourrissants. Ne pas oublier d’insister sur les zones moins riches en glandes sébacées : coudes, genoux, talons…

 


Sports d’hiver

Vacances d’hier à la neige ? L’exercice physique fait du bien mais on y est encore plus exposé(e) au froid et au soleil agressif. Ne pas oublier donc la crème solaire (sur base huiles végétales, sans filtres chimiques), car même en l’absence de soleil il faut se protéger des UV (importants en altitude, la réverbération sur la neige étant de plus très forte). A appliquer 20 à 30 minutes avant l’exposition au soleil. Rappel là aussi : utiliser un stick protecteur et hydratant sur les lèvres, le nez et les oreilles. Si nécessaire, appliquer ensuite un produit hydratant calmant « après-soleil », il en existe d’excellents.

 

Les petits « plus » par voie interne.

Plus personne ne doute aujourd’hui que la beauté vient aussi de l’intérieur. En hiver, encore plus, boire suffisamment (au moins 1 litre par jour) est impératif. L’alimentation doit aussi contenir suffisamment d’acides gras essentiels (huiles végétales), et on peut le cas échéant prendre des compléments alimentaires qui en apportent. A l’inverse, certains boissons déshydratent (café, thé, alcool) et il ne faut donc pas en abuser.

Si toutes ces règles sont respectées, le printemps sera abordé sous les meilleures auspices et la peau ne s’en trouvera que mieux.


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