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Depuis le 13 décembre 2014, un nouvel étiquetage des produits alimentaires emballés destiné à mieux informer le consommateur est entré en vigueur.
Il recense désormais plus 40 informations différentes sur un même emballage.
Cette volonté de transparence va-t-elle servir le consommateur et vous aider vous à mieux conseiller vos clients ? Rien n’est moins sûr…

Respecter l’étiquette

L’Union Européenne a décidé d’améliorer les règles d’étiquetage des denrées alimentaires pour que le consommateur ait à sa disposition des informations essentielles, lisibles et compréhensibles pour acheter les produits de son choix en toute connaissance de cause.

Cette initiative a aussi pour objectif de renforcer la protection contre les allergènes, un nombre croissant de personnes souffrant d’intolérances et d’allergies.

Règlement relatif à l’information sur les denrées alimentaires, par exemple, vous ne trouverez plus dans la liste des ingrédients le terme « sodium », mais sel, plus compréhensible par tous, et l’huile de palme devra être indiquée en toutes lettres pour ne plus se cacher derrière le terme générique de graisse végétale.

Pour en savoir plus sur ce nouveau règlement : http://europa.eu/legislation_summaries/consumers/product_labelling_and_packaging/co0019_fr.htm/em>

Ce nouveau règlement européen entrera en vigueur progressivement jusqu'en 2016 sur tous les produits préemballés, afin d'encadrer les mentions et valeurs nutritionnelles obligatoires.

Son décret d’application figure au Journal Officiel* et des sanctions sont prévues pour les industriels qui ne le respecteraient pas.
*http://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2014/12/11/2014-1489/jo/texte

Suivant ce texte, les mentions obligatoires doivent être facilement compréhensibles et visibles, clairement lisibles et, le cas échéant, indélébiles. La hauteur de «x» des caractères doit être de 1,2 mm au moins (sauf pour des emballages ou des récipients de petite dimension).

Ces mentions concernent :

- la dénomination,
- la liste des ingrédients,
- les substances provoquant des allergies ou des intolérances (arachides, lait, moutarde, poisson, céréales contenant du gluten, etc.),
- la quantité de certains ingrédients ou catégories d’ingrédients,
- la quantité nette de denrée alimentaire,
- la date de durabilité minimale ou la date limite de consommation,
- les conditions particulières de conservation et/ou d’utilisation,
- le nom ou la raison sociale et l’adresse de l’exploitant ou de l’importateur,
- le pays d’origine ou le lieu de provenance pour certains types de viandes, le lait ou lorsque son omission est susceptible d’induire le consommateur en erreur,
- un mode d’emploi, lorsque son absence rendrait difficile un usage approprié de la denrée alimentaire,
- pour les boissons titrant plus de 1,2 % d’alcool en volume, le titre alcoométrique volumique acquis,
- une déclaration nutritionnelle.


Droit à l’information

Ces nouvelles dispositions ont finalement été préférées à un étiquetage visuel et très simplifié qui aurait pu être traduit sous forme de feu tricolore, un score nutritionnel renseignant sur l’aspect « diététiquement correct » du produit. Ce pictogramme aurait entre autres permis au consommateur de comparer très rapidement plusieurs produits d’une même catégorie.

Mais l’industrie agroalimentaire se déclare satisfaite de ce nouvel étiquetage qu’elle juge très lisible et plus informatif pour les consommateurs puisque 14 allergènes notamment y sont très clairement indiqués.

Citons aussi parmi les nouvelles mentions renseignées :

- L’indication de congélation ou décongélation éventuellement subie par le produit.
- Des tableaux de valeur nutritionnelle qui, en plus des indispensables informations relatives aux protides, glucides, lipides et calories, renseignent désormais sur les teneurs en acides gras saturés, en sel et en sucre. Par ailleurs le terme « matières grasses » vient désormais remplacer celui de lipides, moins évident pour les consommateurs.

Si ce nouveau règlement a reçu l’approbation de la Commission Européenne et des industriels, les associations de consommateurs doutent quant à elles de son intérêt. Elles estiment, en effet, que les informations sont beaucoup trop nombreuses et requièrent une certaine connaissance des consommateurs pour toutes les comprendre.

D’autres détracteurs déplorent que ne soit pas indiqué le type d’alimentation donnée aux animaux qui aurait permis aux consommateurs de savoir si le produit final contient des OGM.

Manquent aussi l’origine des produits qui a pourtant été demandée.

On peut aussi regretter que les informations nutritionnelles apparaissent au dos des emballages, en petit plutôt que bien en évidence en facing.

          
Au final, contrairement à l’objectif visé au départ, au lieu d’informer davantage les consommateurs, ce nouvel étiquetage, encore plus dense, risque de les embrouiller…

Vous aurez donc plus que jamais un rôle de conseiller à tenir pour guider vos clients dans leurs achats.

Cependant, en proposant des produits certifiés bio, vous leur apportez déjà un grand nombre de garanties.

 

 

 

Pour aller plus loin …


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