Le repas « tout en un », très ancienne habitude
En matière de cuisine, on assiste à l’arrivée régulière de nouvelles tendances, qu’il s’agisse de la présentation des plats (comme les verrines, les smoothies), de leur préparation et/ou de leur cuisson (plancha, cuiseur vapeur, moules en silicones…) et même de leur consommation (street-food). Parmi celles-ci figure, depuis 2014 environ, celle des bowls. Comme beaucoup de tendances dans de nombreux domaines, elle nous vient des Etats-Unis.
Qu’est-ce qu’un « bowl » ? Avant tout, ce mot anglais désigne un contenant, notre bien français « bol », ce récipient plus ou moins hémisphérique destiné à contenir, mélanger ou présenter des aliments, du type salades, soupes et autres préparations liquides, comme du café ou du chocolat à boire. La nouveauté, si on peut dire, c’est qu’ici le bowl désigne non pas seulement le contenant, mais surtout le contenu. Un contenu qui est en fait un repas tout-en-un, permettant de s’alimenter si nécessaire sur le pouce, mais avec tout ce qu’il faut pour se nourrir correctement : tous les ingrédients du repas sont ainsi contenus dans le même récipient. Sachant que ce bol doit bien entendu être suffisamment grand, presqu’un mini-saladier…
Dans son principe d’apporter un repas tout-en-un, ces bowls ne font, quelque part, que réinventer ces plats « bien paysans » où on faisait cuire dans la même « gamelle » de la viande, des légumes, des légumineuses et des féculents ou produits céréaliers (pommes de terre, pâtes, pain). Nos voisins allemands le désignent fort logiquement par le mot Eintopf (« un seul pot »), ce qui correspond, selon le mode de cuisson, à notre ragoût ou à notre potée. |