Pourquoi les aliments en vrac sont intéressants ?
Si il y a quelques années, acheter en vrac ou au détail était chose normale chez son épicier, boucher ou marchand de primeur, l’industrialisation croissante a peu à peu fait disparaitre ces magasins au profit des grandes surfaces et la vente au détail s’est transformée en vente de quasiment tout à l’unité et sur-emballé ou au contraire de lots de 24 yaourts à consommer en 10 jours et dont on jette une partie parce qu’on aime pas la moitié des parfums…
Le grand retour du vrac
Heureusement, le vrac a le vent en poupe et on trouve des rayons ou des boutiques dédiées au vrac un peu partout.
On estime qu’entre 500 à 600 points de vente proposent du vrac (Biocoop, Naturalia, Bio c’Bon, une trentaine d’hypermarchés dont Auchan, Carrefour…) et on recense une quarantaine d’épiceries sans emballage.Les chiffres montrent cependant une énorme marge de progression : la part des consommateurs qui achètent en vrac est de 0,5%, contre 3,8% en bio. 16% des Français qui disent acheter en vrac, contre 19% pour les Européens pour un CA entre 300 et 350 M€. (Source : Zéro Waste ; McKinsey)
On trouve quasiment tout en vrac : les fruits et légumes, la viande et le poisson, les fromages, l’épicerie (céréales, biscuits, mueslis), les fruits secs, mais aussi le vin, l’huile, les lessives,…
Plus de choix pour les consommateurs
Acheter ses produits en vrac, c’est pouvoir varier sa consommation : si on peut acheter de plus petites quantités, on a moins à stocker et on n’est pas obligé de terminer les paquets pour éviter le gaspillage.
De plus, le prix peut parfois constituer un frein pour tester de nouveaux produits. On hésite plus à acheter un gros paquet d’un nouvel aliment qu’on risque de ne pas consommer plutôt que de n’en prendre que la dose nécessaire. Le vrac est un vrai facilitateur puisqu’il permet aux clients de goûter des nouveautés à moindre coût en échantillonnant. C’est un rayon ludique qui favorise les achats d’impulsion.
De réelles économies avec les produits en vrac
Le bénéfice est réel pour les consommateurs puisque les produits en vrac sont 5 à 30 % moins chers à qualité comparable, et parfois au-delà pour certains segments très valorisés comme les épices. Il faut savoir que l’emballage peut constituer jusqu’à 65 % du coût du produit et que 43 % des emballages finissent dans des décharges, brûlés ou abandonnés dans la nature.
Le modèle permet de supprimer les coûts d’emballage, les intermédiaires et les coûts en marketing. Pour les consommateurs, c’est aussi le moyen d’avoir une meilleure maîtrise du budget.
Moins d’emballage c’est aussi moins de déchets
Face à la lame de fond de la consommation « Zéro déchet », le vrac est une alternative tout à fait appropriée. Le vrac favorise la réduction des déchets, mais aussi des emballages inutiles. Il permet de diminuer le gaspillage alimentaire en offrant la possibilité de n’acheter que les quantités nécessaires, et évite ainsi aux consommateurs de stocker inutilement dans les placards.
Il faut savoir que chaque ménage jette en moyenne 10 emballages par jour soit 24 millions de tonnes d’ordures ménagères par an (contre 22 millions de tonnes de déchets issus des petites entreprises ou commerces).
Le coût de gestion des déchets d’emballages est de 1,88 milliards d’euros par an en France pour 12,797 millions de tonnes d’emballages (ménagers et industriels).
Le vrac demande une bonne organisation
Quand vous faites vos courses, vous pouvez penser à rapporter vos cabas et sacs en papier ou utiliser des sacs à vrac en coton qu’on trouve presque partout. Vous trouverez aussi des sachets à proximité des rayons vrac.
Une fois chez vous, pensez à mettre rapidement vos achats dans des bocaux (que vous aurez récupérés et recyclés de vos précédents achats) qui ferment hermétiquement, pour prolonger la durée de vie de vos produits mais aussi pour les protéger de l’invasion des mites alimentaires, très friandes de nourriture bio. N’oubliez pas non plus de mettre des étiquettes sur vos bocaux, pour vous rappeler ce qu’il y a à l’intérieur et notez bien la date d’achat (ou de péremption) de vos produits ainsi que les indications de temps cuisson, toutes ces informations figurant habituellement sur l’emballage.