Dans son « Baromètre 2022 de la consommation des compléments alimentaires en France », basé sur une étude réalisée en février 2022 par Harris Interactive, le syndicat Synadiet se penche entre autres sur les critères de choix, multiples, pris en compte au moment de l’achat. Les premiers ne sont pas forcément tous ceux auxquels on peut s’attendre.
Le premier critère qui se détache, avec 80 % de réponses « plutôt important » voire « très important », est le caractère naturel du produit. Un critère symptomatique des consommateurs d’aujourd’hui, surtout quand on se rappelle l’arrivée des premiers compléments alimentaires, souvent (très) inspirés de formules américaines, dans lesquels la naturalité était loin d’être leur première caractéristique. 12 % des acheteurs, soit plus d’un sur 10, considèrent néanmoins que ce critère est « ni important, ni pas important ».
En deuxième position vient « l’utilité du produit écrite sur l’étiquetage », avec 74 % de « plutôt » ou « très important ». Les consommateurs font donc confiance aux promesses annoncées par les fabricants ! Mais 16 % – soit 1 consommateur sur 6, de façon assez étonnante – considèrent cela comme « ni important, ni pas important ».
L’absence d’additifs recueille également 74 % d’importance.Une réponse à mettre en relation avec les acheteurs attachés au caractère naturel du produit. Là aussi, 1 consommateur sur 6 n’y attache pas plus d’importance que cela.
La familiarité avec les ingrédients actifs suit, avec 70 % des personnes y attachant de l’importance, 19 % trouvant cela « très important ». Une réponse à compléter avec les 47 % « seulement » des consommateurs qui trouvent important la nouveauté des ingrédients actifs, parmi lesquels 12 % seulement estiment que cela est « très important ». En clair, concernant ces actifs, les « valeurs sûres », c’est-à-dire les actifs connus et réputés, attirent plus que les ingrédients trop nouveaux, pour lesquels existent sans doute des doutes sur leur intérêt réel ou même leur efficacité. 33 % pensent d’ailleurs que le caractère nouveau n’est « ni important, ni pas important », 20 % estimant que cela n’est « plutôt pas important » voire « pas du tout important ».
Le cinquième critère qui interpelle, également symptomatique de notre époque sans aucun doute, c’est le fait que la fabrication doit être française, point qui séduit 67 % des consommateurs. C’est exactement le même chiffre recueilli par l’origine française des ingrédients. On retrouve sinon les mêmes 67 % d’importance accordée au prix. Seuls 12 % disent que cela n’est « plutôt pas important » ou « pas du tout important ».
Un petit 2/3 base par ailleurs son choix sur les conseils du prescripteur ou du vendeur, 22 % répondant que cela n’est « ni important, ni pas important ». 13 % répondent que cela n’est « plutôt pas important » ou « pas du tout important ». Il serait intéressant de voir si ces personnes incluent tout ou partie des 9 % qui ont répondu la même chose pour l’utilité du produit écrite sur l’étiquetage.
De leur côté, la forme galénique (gélules, ampoules, comprimés…) ainsi que la durée de la cure, recueillent 61 % de « plutôt important » ou « très important ».
Une importance n’est accordée que par 1 acheteur sur 3 aux critères « produit bio », « marque », « impact environnemental du produit » et « politique de la marque en matière de commerce équitable et de respect de son empreinte carbone ». Quant aux critères « type d’emballage » et « produit végétarien/végan », cela n’est important que pour 1 acheteur sur 3.